Une traversée royale à bord de King Seaways

King Seaways quittant le port de North Shields.
King Seaways quittant NorthShields deux jours avant notre traversée. Photo : Antoine H.

Il y a exactement 30 ans, un chantier naval allemand lançait son dernier ferry, le deuxième de la classe « Peter Pan » : Nils Holgersson, dont la quille avait été posée le 3 Octobre de l’année précédente. Nils Holgersson est un RoPax ferry de 162m de long, qui appartient à la catégorie des super-ferries, c’est-à-dire des ferries plus gros que tous ceux qui avaient été construits jusqu’alors. Entre son voyage inaugural, le 26 juin 1987, et fin-1992, Nils Holgersson a été exploité par TT-Line. Mais suite à la faillite de son propriétaire (Sweferry), Nils Holgersson fut vendu à Brittany Ferries pour 60 millions de $ début 1993 qui le refondit et le renomma Val de Loire. Nous l'avons rencontré dix ans plus tard, en 2003, et il fut le premier ferry sur lequel nous avons navigué. De ce fait, il a une place très spéciale dans notre mémoire. Malheureusement, il fut revendu à DFDS Seaways en 2006 et renommé King of Scandinavia, nous empêchant de traversée à son bord une nouvelle fois. Il fut par la suite renommé King Seaways en 2011.

Cependant, nous avons décidé cet été de nous rendre en Écosse. Et nous avons aussi choisi de naviguer à bord de notre adoré King Seaways en ce 6 Août 2016, dix jours avant l’anniversaire de son lancement et pratiquement douze ans après notre dernière traversée en son bord. C’était également la première fois que nous devions naviguer avec DFDS Seaways, ayant voyagé presque exclusivement avec Brittany Ferries. Enfin, nous étions réellement impatient de naviguer à bord d’un navire qui nous manquait réellement.

Pour souhaiter un excellent anniversaire à notre cher King Seaways, nous vous proposons aujourd’hui ce carnet de voyage illustré, écrit par notre Rédacteur en Chef, Antoine H. et notre Réalisateur Vidéos, Benjamin H.

King Seaways quittant le port de North Shields en direction d'IJmuiden.
KIng Seaways. Photo Antoine H.

En ce 6 Août, nous arrivâmes à North Shields deux heures avant le départ. Il y avait déjà des voitures dans le terminal ferry et l’embarquement avait déjà commencé, laissant beaucoup de temps aux passagers étant arrivés tôt pour parcourir un navire encore presque vide. Il n’y avait pas trop d’attente, avec un personnel très efficace à l’enregistrement des voitures. Nous fûmes d'ailleurs surpris de voir que le personnel nous avait déjà reconnu lorsque nous sommes arrivés à la cabine, probablement grâce à un système de lecture de plaques d’immatriculation. Une fois avoir passé les douanes, nous nous dirigeâmes vers la proue de King Seaways pour la photographier.

Lorsque nous sommes revenus à notre voiture quelques minutes plus tard, il était déjà notre tour d’embarquer, alors que nous étions très en avance. En réalité, les équipages de DFDS Seaways prennent du temps pour effectuer l’embarquement du navire, et le débutent au plus tôt. En effet, ils font réellement attention au parcage des voitures dans le garage, pour éviter que la moindre voiture ne soit abîmée, par exemple par un autre passager ne faisant pas attention à son voisinage lorsqu’il ouvre sa portière… DFDS Seaways a un niveau d’exigence très élevé à propos de l’accueil de ses passagers, ce qui est très appréciable.

Embarquement à bord de King Seaways filmé depuis une voiture devant être garée au pont 5.


Une fois que notre voiture fut garée, au milieu du Pont 5, nous allâmes nous promener autour du garage. King Seaways a un garage très bien conçu pour un navire qui ne fait pas appel à des doubles rampes pour opérer son chargement. En effet, King Seaways peut embarquer des camions au pont 3 sans avoir à relever une mezzanine au pont 4 pour accroître la hauteur de charge du Pont 3 comme sur le Pont Aven ou le Bretagne.

De plus, Brittany Ferries fit ajouter en 1993 un pont garage supplémentaire pour accroître sa capacité de transport de voitures pour les populaires routes irlandaises et espagnoles. Ce pont fut ajouté à mi-hauteur du Pont 3 sur ses extrémités Bâbord et Tribord, laissant la partie centrale du pont 3 libre pour 4 lignes de camions.

5m au-dessus du pont 3, King Seaways dispose d'un car deck au pont5 sur toute sa longueur, pouvant transporter des camions si le pont mezzanine numéro 6 est relevé. Cela rend le garage très pratique avec une capacité de 600 voitures, qui n’est pas radicalement décapitée par la présence de quelques camions. Cependant, King Seaways est devenu trop petit pour cette route populaire, et DFDS Seaways est obligé de refuser des clients fret en raison de son pont garage très occupé.

Une fois le garage visité, il était déjà presque l’heure du départ. Je me rendis sur le pont extérieur arrière, quand Benjamin alla sur le pont avant afin de filmer le départ.

Départ de North Shields en destination d'IJmuiden de King Seaways vu depuis le pont avant.

Départ de North Shields en destination d'IJmuiden de King Seaways filmé depuis le pont arrière.


Bien que ces manœuvres soient habituellement plus impressionnantes lorsqu’elles sont vues depuis la passerelle, le demi-tour vu et depuis la proue et la poupe du navire était impressionnant. En effet, il n'y a pas beaucoup d’espace entre les deux extrémités du navire et les quais de chaque côté de la rivière Tyne. De plus, King Seaways n’est pas équipé d’hélices à pas variables et de propulseur de poupe, ce qui ne facilite pas le demi-tour. Il se murmure que pour permettre à des ferries plus gros de desservir North Shields, un nouveau terminal ferry devrait être construit.

Puis, King Seaways se mit à naviguer dans la rivière, se dirigeant vers l’extrémité du chenal. Le chenal est entouré de beaux bâtiments, incluant parmi d’autres des phares et un vieux château. À la sortie du chenal, plusieurs navires attendaient le départ le King Seaways, incluant un ferry-cargo RoRo. Rappelons que Newcastle est proche de Sunderland, où Nissan a une usine, et de ce fait de nombreuses voitures sont exportées depuis North Shields, qui est le port de Newcastle. De pus, le terminal ferry est proche d’un parking où des Audi flambant neuves sont garées.

Une fois que King Seaways fut rendu en pleine mer, nous nous rendîmes à l’intérieur pour visiter les ponts passagers. La première chose qui nous a marqué et plu fut de voir que tout était propre, semblant être neuf alors que le navire a 30 ans ! Il est vrai cependant que cela est facilité par le fait que l’équipage dispose de 8h par jour pour entretenir King Seaways, ce à quoi ils apportent une vigilance accrue. De plus, les aménagements passagers sont très confortables et modernes. Enfin, les couleurs choisies par DFDS Seaways sont très sobres, renforçant cette impression de luxe. C’est certain, King Seaways ne peut pas être autre chose que mon navire préféré. King Seaways mérite réellement d’être un ferry-croisière.

Vue du Guest Service Centre situé au Pont 7. Photo Antoine H.
Guest Service Centre. Pont 7. Photo Antoine H.

Cependant, avant de poursuivre notre tour dans les espaces publics du navire, nous choisîmes d’avoir un petit coup d’œil dans des espaces plus privés. De ce fait, nous sommes allés au Pont 1 pour une visite de la salle des Machines. Nous y fûmes accueillis par le Chef Mécanicien de King Seaways, un homme sympathique qui nous présenta les moteurs et la salle de contrôle des machines de King Seaways. À cet instant, King Seaways était propulsé seulement avec trois de ses quatre moteurs, avec de fait moins de puissance dans l’un des deux arbres d’hélice. Pour compenser cela et éviter que le navire ne tourne, les officiers ont légèrement tourné le safran situé en face de l’arbre d’hélice le plus puissant afin d'équilibrer la force des deux arbres d’hélice.

Salle de Contrôle des Machines d KIng Seaways, située au pont 01.
Salle de Contrôle des Machines. Pont 1. Photo Antoine H.

La salle de contrôle des machines de King Seaways n’est pas équipée d’ordinateurs comme à bord de navires plus récents, ou comme à bord de Princess Seaways dont le système électronique a été rénové. À la place, nous avons de nombreux boutons qui fonctionnent très bien – sinon le navire ne serait pas là dans un état aussi bon. Cependant, il est envisagé de remplacer ce système par des ordinateurs lors du prochain passage en cale sèche de King Seaways, prévu en Janvier et qui se passera probablement à Gdansk. Le Chef Mécanicien nous expliqua également que comparé à d’autres navires, toutes les valves sont manuelles, alors qu’elles seraient désormais automatiques. Les Mécaniciens peuvent également contrôler précisément la production des Alternateurs pour répondre aux besoins du navire. De ce fait, si certes tout incombe aux Mécaniciens, cela leur donne paradoxalement un pouvoir de contrôle bien plus étendu sur le navire et ses équipements qu’avec un système informatisé.

Panneau de contrôle des générateurs, situé dans la salle de contrôle des machines, localisée au pont 1.
Panneau de contrôle des générateurs de King Seaways. Photo Antoine H.

Nous suivîmes ensuite le Chef mécanicien dans le cœur du navire. L’endroit est bruyant (de fait nous devions porter des protections d’oreille) et chaud, mais cela m’a réellement plu. Nous vîmes tout d’abord les quatre générateurs du navire (alors que la plupart des navires que nous connaissons n’en ont que trois) qui alimentent en énergie le reste du navire.

Puis, nous allâmes dans la salle principale, dans laquelle sont situées quatre moteurs de couleur beige qui sont les moteurs principaux. Notre guide ouvrit le haut d’un cylindre, nous montrant les petits mécanismes qui l'alimentent en carburant. Tout autour de salle était disposés des cartons intacts avec le logo de MaK sur leurs flancs : il s’agissait de pièces de remplacement pour entretenir le navire. En effet, comme King Seaways navigue toute l’année, la maintenance de ses composantes est ainsi principalement effectuée en mer. Les livraisons sont faîtes via une trappe débouchant dans le garage, et les pièces neuves sont installées à l’aide de crues situées au-dessus des moteurs.

Vues de la salle des machines de King Seaways.


Nous passâmes ensuite à travers de multiples portes étanches, nous permettant de rencontrer les deux arbres d’hélice du navire, qui tournent à 500tr/min. Nous croisâmes par la suite de nombreux tuyaux, réchauffeurs, réservoirs… et même les pompes des stabilisateurs des navires. Partout, la salle des machines était à l’image du reste du navire, très propre. Me croirez-vous si je vous dis que le navire a 30 ans ? Après une telle visite, il était impossible de douter de la réputation de DFDS Seaways qui entretiendrait bien ses navires.

Une fois de retour dans la salle de contrôle des moteurs, nous remerciâmes le chef-mécanicien et nous dirigeâmes vers le côté opposé du navire, avec la passerelle. En haut, nous fûmes accueillis par un charmant officier prénommé Johan, qui assurait seul à cet instant la conduite du navire. En effet, seul un officier est requis dans la passerelle durant le jour lorsque le navire est en pleine mer, alors qu’ils doivent être deux de nuit. Une nouvelle fois, nous fûmes en mesure de constater le bon état du navire. La passerelle est équipée de nombreux équipements fraîchement installés alors que le remplacement de King Seaways est proche, tels ses systèmes de contrôle des radars et ses cartes interactives. Le système de vidéo-surveillance était également en cours de remplacement dans tout le navire – la maintenance de King Seaways importe réellement à DFDS Seaways.

Après cette courte visite de la passerelle, nous sommes retournés dans les espaces passagers. Dans toutes les coursives de King Seaways, DFDS Seaways a fait installer des images issues de leurs archives, présentant des marins et des anciens navires de DFDS Seaways.

Nous avons parcouru de nombreux couloirs, qui étaient tous propres et en bon état, donnant une bonne idée de l’importance que DFDS Seaways accorde à l’entretien de ses navires.

Nous avons dit que les couloirs sont décorés avec des photos, mais ils le sont également avec des modèles réduits de navires actuels ou d’anciens navires de DFDS Seaways, incluant à bord de King Seaways un modèle réduit de mon navire préféré. Grâce à ces judicieux choix de décoration, nul doute n’est possible quant au fait que nous sommes en mer et non dans un hôtel à terre.

King Seaways propose une très large gamme de possibilités de divertissement à bord, avec deux bars, un Pub, un Casino, deux salles de Cinémas… tout ce que l’on pourrait attendre d’un cruise ferry. L’association sans but lucratif ORCA a également une pièce qui lui est dédiée, ou des guides natures informent les passagers sur la vie marine. King Seaways a également deux boutiques qui vendent des parfums, alcools, vêtements… cependant nous préférons les boutiques de Brittany Ferries, qui proposent des plus larges gammes de produits.

Lorsqu’il est l’heure de manger, King Seaways propose également une très large gamme de restaurants pour satisfaire les envies de tous, parmi lesquels Little Italy (cuisine italienne), the Explorers Steackhouse (Restaurant de Viandes), le restaurant à la carte Blue Riband, le buffet du Seven Seas et le Light House Café pour les petites faims. De ce fait, il y a un choix plus large qu’à bord des navires de Brittany Ferries, et les passagers peuvent trouver facilement ce qu’ils recherchent, incluant un choix de repas simples et délicieux qu’il serait plus difficile de trouver à bord des navires de Brittany Ferries.

Nous avons décidé ce soir-là d’essayer the Explorers SteackHouse. Les serveurs y étaient très polis et aimables, à l’instar de la grande majorité du personnel hôtelier. De surcroît, ils sont très efficaces. La nourriture était délicieuse, simple et sa qualité était satisfaisante, bien que la viande ne soit pas aussi saignante que ce que j’aurais souhaité. Comme désert, nous prîmes un cheesecake qui était également très bon.

Repas servi à l'Explorers Steak House, à bord de King Seaways.
Vue de notre viande, servie avec des frites et une sauce à l'échalotte. Photo Antoine H.

Cependant, le gros problème des restaurants de DFDS Seaways est l’addition : manger dans ces restaurants est très onéreux, plus qu’à bord des navires de Brittany Ferries, dont les plats sont certes déjà chers mais aussi plus raffinés. De plus, nous n’avons jamais été déçu par la cuisson des plats servis par Brittany Ferries, alors que nous avons été un peu déçus cette fois.

Après le repas, nous allâmes à l’extérieur, où nous profitâmes des ponts extérieurs qui ont été largement reconstruits par Brittany Ferries lorsqu’ils acquirent le Val de Loire. Cela permet désormais au King Seaways d’avoir de plus vastes ponts extérieurs que Princess Seaways. Nous avons particulièrement aimé le pont extérieur avant, dans la mesure où cela est peu courant à bord d’un navire. Le coucher du soleil était magnifique vu depuis la pleine mer. Une nouvelle fois, nous pûmes constater que DFDS Seaways prend réellement soin de ses navires, dans la mesure où il y avait beaucoup de peinture fraîche sur les sols, afin d’empêcher qu’ils ne rouillent. Bien que toutes les compagnies fassent ainsi, DFDS Seaways est la seule à repeindre ses ponts alors que le navire n’est pas en cale sèche, même si cela est aisé par les huit heures que le navire passe chaque jour à quai.

Il était alors déjà l’heure de s’endormir. Nous nous dirigeâmes vers notre cabine, une cabine Commodore Class. En réalité, le prix de ces cabines est très abordable, tout particulièrement lorsque l’on réserve longtemps à l’avance : il y avait seulement une différence de 40€ entre une cabine Commodore Class et une cabine Seaways Class de quatre couchettes extérieure. En fait, la traversée en elle-même est très abordable avec DFDS Seaways. Ces cabines Commodore sont plus grandes que les cabines Seaways class. Elles ont deux couchettes superposées et un grand lit de 140cm de large. La décoration à l’intérieure est très sympathique et est en très bon état. Même la salle de bain est beaucoup plus grande. Ces cabines disposent d’un mini bar et les passagers peuvent se voir servir leur petit-déjeuner au lit s’ils le demandent. Cependant, les passagers des cabines Commodore « simples » n’ont pas accès au salon Commodore.

Nous dormîmes tous les deux très bien dans cette cabine, bercées par un très léger mouvement de roulis et par les légères et régulières vibrations produites par les moteurs du navire. Il est vrai que les moteurs vibrent un peu à bord mais cela est très confortable et nous l’avons bien apprécié. Et lorsque l’on parle de stabilité, King Seaways tient très bien la mer. En effet, il était confronté ce soir-là à des creux de 2m qui lui venaient de travers, et pourtant il roulait fort peu, probablement grâce à ses stabilisateurs. Nous n’avons pas navigué à bord de beaucoup de navires tenant aussi bien la mer.

 

Le lendemain matin, nous avons mangé une nouvelle fois à l’Explorers Steackhouse où le petit déjeuner des clients des cabines Commodore est servi. Le petit déjeuner est servi sur un buffet, dans lequel les passagers peuvent se servir d’autant de plats qu’ils le souhaitent. Le buffet propose une très large gamme de produits, incluant des plats pour se composer un petit-déjeuner aussi bien britannique que continental. La nourriture y est bien cuisinée et est délicieuse. Les serveurs viennent régulièrement pour débarrasser les tables des couverts inutiles. De plus, ils réapprovisionnent régulièrement le buffet, laissant à tout instant un très large choix aux passagers.

Cependant, il était déjà temps d’arriver à IJmuiden. Je me rendis sur le pont extérieur avant pour filmer l’arrivée, alors que mon collègue se dirigeait vers la poupe. King Seaways se dirigea doucement vers le chenal d’IJmuiden, traversant des champs d’éoliennes avant d’arriver proche de la côte. IJmuiden n’est pas un joli port, avec ses plages entourées d’usines aux hautes cheminées. Le port compte cependant de nombreux jolis phares. IJmuiden est en réalité l’entrée du port d’Amsterdam, et de ce fait il y a plusieurs écluses, et de nombreux navires dans ses eaux.

Une fois que King Seaways fut suffisamment proche du terminal ferry, il commença à réaliser un demi-tour entre la petit île de Forteiland et la jetée du Terminal Ferry, où il y a suffisamment de place pour permettre au navire de tourner. Le demi-tour prit beaucoup de temps, sans doute à cause de l’absence d’hélices à pas variables. Une fois que King Seaways eut terminé son demi-tour, il commença à reculer. Une fois sa porte d’étrave au niveau de la rampe RoRo, il utilisa ses propulseurs d’étrave pour se déplacer sur le côté. Ensuite, des membres de l’équipage lancèrent les amarres à des dockers.

Arrivée de King Seaways à IJmuiden en provenance de Newcastle filmée depuis le pont extérieur avant.

Arrivée de King Seaways à IJmuiden en provenance de Newcastle filmée depuis les ponts extérieurs arrière.


Enfin, il était temps de se rendre à la cabine pour collecter nos affaires, avant d’aller dans le garage. En effet, l’équipage n’a jamais demandé aux passagers de libérer leurs cabines avant l’arrivée, et j’ai été en mesure d’y laisser mes affaires ce qui est très confortable lorsque l’on est chargé, quand le garage ouvre 15 minutes avant l’arrivée. Dans le même temps, d’autres compagnies demandent aux passagers de libérer leurs cabines 30 minutes pour commencer à les nettoyer (ce temps leur étant réellement précieux pour permettre des turnaround très courts) avant l’arrivée, sans permettre pour autant l’accès au garage pour permettre aux passagers de ne pas avoir à attendre chargés dans les halls principaux, ce qui est détestable.

 

Malheureusement, il était déjà temps de quitter le navire. Comme nous étions garés au pont 5, nous avons du attendre que le pont 3 se soit vidé pour débarquer, quittant tristement un excellent navire, à qui nous souhaitons une nouvelle fois un excellent anniversaire.

Vidéo du débarquement de King Seaways.


M/V King Seaways quittant North Shields en direction de IJmuiden.
M/V King Seaways quittant North Shields. Photo Antoine H.

Après une telle traversée, je n’ai pas de doutes quant au fait que DFDS Seaways est l’une des meilleures compagnies avec qui j’ai navigué. En effet, DFDS Seaways propose un service pour lequel on en a pour son argent, qui n'est pas trop prétentieux. J'ai réellement apprécié ce service simple, qui est ce que je recherche dans un ferry. Le prix des cabines est abordable, dans la mesure où une cabine Commodore est disponible pour moins de 300€ lorsque l'on réserve tôt. Par ailleurs, les aménagements passagers sont très confortables et King Seaways est très bien entretenu, de la quille jusqu'à la cheminée. Le seul point négatif est les prix appliqués à bord : manger ou faire du shopping est onéreux. Heureusement, le choix pour se restaurer est très vaste. L'équipage est très poli et serviable, et il fait très bien son travail. Enfin, la ligne North Shields - IJmuiden est très pratique pour les passagers souhaitant aller en Écosse depuis l'Allemagne ou les Pays Bas, qui sont proches des ports sans avoir à conduire trop. Les horaires sont également très pratiques, avec une nuit complète pour se reposer et commencer ses vacances : Just Sail Away comme dit DFDS Seaways.

Après avoir navigué une nouvelle fois à bord de King Seaways, je suis désormais sûr qu'il s'agit de mon ferry préféré. Un vieux navire mais qui est en excellent état. À l'inverse, il va désormais me manquer deux fois plus qu'avant cette traversée...

Nous souhaitons remercier chaleureusement l’équipage du King Seaways pour son accueil, son professionnalisme et sa disponibilité. Nous souhaitons également remercier tout particulièrement le Chef mécanicien de King Seaways, Johan qui nous a accueilli en passerelle, le personnel du Guest Service Centre et les serveurs de l’Explorers Steack House, à qui nous souhaitons une excellente continuation.

Enfin, je souhaite à mon King Seaways une excellente continuation qu’il mérite amplement, et nous sommes déjà impatients de le revoir.